Monday
May202013

Libérer le centre-ville des occupants

6/5/2013

Pendant des décennies, les rues de Kasr El Nil et de Talaat Harb au centre-ville du Caire étaient symboles de propreté et d’élégance. C’est pourquoi j’ai été extrêmement choqué de voir des hordes de vendeurs à la sauvette obstruer les rues et les trottoirs alors que je me rendais ce jour au centre-ville. Ces vendeurs ont non seulement créé un désagrément visuel mais ils ont disposé leurs marchandises d’une façon telle qu’elle réduit le passage des véhicules à une seule voiture et que les trottoirs sont complètement inutilisables par les piétons. Ceci, bien entendu, est illégal. Les commerçants dans cette zone sont confrontés à de graves difficultés dans la mesure où il leur est impossible de vendre leurs marchandises et de gagner leur vie. Les clients ne peuvent plus voir leurs boutiques ni les atteindre.

Pour éviter des heurts avec la foule occupante, les policiers détournaient le regard, peu désireux de faire respecter l’ordre public. En conséquence, les criminels agissent comme si la révolution du 25 janvier les avait autorisés à semer l’anarchie. Il est clair qu’ils ont oublié les jeunes qui sont descendus en masse au tout début de la révolution pour nettoyer eux-mêmes la Place Tahrir.

Poursuivant mon chemin au centre-ville, je trouvais des vendeurs à la sauvette qui occupaient d’autres endroits autour de la gare, de la rue du 26 juillet, du pont de Kasr El Nil et du pont El Galaa. Ces derniers sont devenus des cafés impromptus avec des charrettes vendant de la nourriture, avec tables et chaises disséminées tout le long des trottoirs de ces ponts.

Autre exemple d’anarchie : le siège, par des soi-disant « Salafistes », du quartier général du service de la sécurité nationale égyptienne, accusant tous ses officiers d’avoir commis des excès et d’avoir bafoué les droits des citoyens, les décrivant comme des « visiteurs de l’aube » et demandant l’abolition de cette importante institution. Ils devraient savoir que la police, sans une organisation de sécurité nationale, serait comme un corps sans tête.

Même s’il y a eu des cas d’officiers de cette organisation qui ont commis des abus, on ne peut généraliser et accuser de complicité l’organisation toute entière. Ce sont des méthodes déloyales et une obstruction au rôle très important joué par ce service. En clair, le service de la sécurité nationale a la seule responsabilité de recueillir des informations et non pas de décider de leur utilisation.

Ce n’est pas la première fois que des groupes salafistes et leurs chefs tels que Hazem Abu Ismail ont attaqué des institutions et des individus. Le siège du journal Al Wafd, le poste de police de Giza, l’ancien ministre de l’intérieur et la Cité des medias du Caire, ont tous été victimes d’attaques visant à intimider, perturber et détruire la liberté d’expression.  

Je me demande vraiment ce qui amène Hazem Abu Ismail à penser que c’est là son rôle. Qu’est-ce qui le porte à croire qu’il n’a pas de compte à rendre devant la loi ? Et qu’elle sorte d’égoïste est-il pour insulter notre armée et discréditer la valeur du leadership.

Il ne fait pas de doute que des groupes révolutionnaires, en raison d’un mauvais jugement, ont rejoins les groupes affiliés à Abu Ismail, ne sachant pas que leur demande principale visait à supprimer notre service de la sécurité nationale. Je demande aux membres du parquet d’être sans peur et de montrer de la fermeté dans leurs enquêtes sur les groupes qui visent à détruire nos institutions d’état.

La péninsule du Sinaï est une autre zone critique de notre sécurité nationale. Des hors la loi menacent encore ses frontières et protègent les derniers tunnels qui facilitent la fuite de ceux qui ont tué nos soldats à Rafah.

Dans tous mes écrits, je souligne la nécessité de la sécurité et de la stabilité et sa relation avec la discipline et le retour à la production économique. Et pour le rétablissement du secteur du tourisme, cela ne sera possible que si à l’étranger on voit que la situation a changé et que la sécurité est revenue dans les rues en Egypte

En bref, la stabilité ne reviendra jamais sans la sécurité, et sans la stabilité, l’économie continuera à végéter.

traduit d'Al Ahram